16.06.2014
La Dame blanche
s'il fallait vivre pour la beauté
tu pourrais vivre une éternité
sans jamais te sentir humilié
mais avec le temps tu croiras voir
au crépuscule sur un trottoir
la Dame blanche qui marche drapée de noir
la petite épouse t'attend chez toi
comptant ton temps sûre de son droit
assise dans l'ombre elle ne bouge pas
elle tisse tes rides entre ses doigts
avec le long fil de tes pas
la Dame blanche ne rate jamais sa proie
je l'entends qui danse dans la pyramide
je sais qu'elle règne sur l'Atlantide
nos cathédrales sont ses vaisseaux humides
est-elle le ventriloque de Dieu
est-elle l'une des filles du feu
la Dame blanche a-t-elle la clé ouvrant les cieux
le jour où j'irai déposer
mes armes rouges à ses pieds
la Dame blanche me rira-t-elle au nez
13:00 Publié dans C'est sale autour du trou / (d)cd | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poésie, poésie québécoise, serge viau, littérature, musique
15.06.2014
La Dame blanche
12:00 Publié dans C'est sale autour du trou / (d)cd | Lien permanent | Commentaires (0)
14.06.2014
Chronique Société, 2
13:00 Publié dans Suppositoires (Chroniques) | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poésie, poésie québécoise, serge viau, littérature, musique
13.06.2014
Tu ne peux me vaincre (Unplugged)
je suis petit et je suis pâle
mes rêves ne sont que des râles
je ne suis pas beau je suis pire
je suis l’étranger dans l’empire
faut-il te le dire
faut-il t’en convaincre
tu peux me détruire
tu ne peux me vaincre
je vis dans l’ombre de mon ombre
j’ai vu la tyrannie du nombre
j’ai le sourire d’une blessure
et la mémoire d’une armure
faut-il te le dire
faut-il t’en convaincre
tu peux me détruire
tu ne peux me vaincre
j’ai des mains à faire peur aux bagues
des yeux couleur de terrain vague
je veux le masque et le silence
je veux le secret et l’absence
c’est comme une parade molle
où tombent tous ceux qui s’envolent
mais même jeté à genoux
je remets le monde debout
faut-il te le dire
faut-il t’en convaincre
tu peux me détruire
tu ne peux me vaincre
tu ne peux me vaincre
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Autoportrait, 2

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12.06.2014
Mortadelles / Tableau 14

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11.06.2014
Lola
elle a la tête
d’un ange cruel
la bouche d’une bête
elle sait qu’elle est belle
et quand elle bouge
le bout de ses ailes
l’air devient rouge
tout autour d’elle
j’aime ses mains j’aime son teint
mais j’aime surtout ses seins
elle a une paire de dés
au creux de sa main
une bouteille de brandy
dans son sac à main
elle a un vieux poudrier
comme ange gardien
elle est bien protégée
ses cheveux sont teints
j’aime son crin j’aime son drain
mais j’aime surtout ses seins
elle a de tout petits pieds
une montre brisée
une chatte bouclée
une mère névrosée
un tout petit nez
une lampe dorée
une copine gaie
un panier percé
elle a l’air libérée
sur parole seulement
son temps est compté
elle a déjà quinze ans
et quand elle me trompe
avec ses amants
elle sait qu’elle se trompe
et elle se repent
j’aime son chien j’aime son serin
mais j’aime surtout ses seins
j’aime les nains j’aime les trains
mais j’aime surtout ses seins
13:00 Publié dans Dénoyé / (d)cd | Lien permanent | Commentaires (0)
10.06.2014
Lola
12:00 Publié dans Dénoyé / (d)cd | Lien permanent | Commentaires (0)
09.06.2014
Chien d'écrivain / 20 avril
13:00 Publié dans La nébuleuse du crabe | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poésie, poésie québécoise, serge viau, littérature, musique
08.06.2014
Qui viendra à ton secours
tu es né jeune et vaste et fier
dans l’incendie de tous tes nerfs
comme si tu n’avais plus de père
tes frères étaient de grands sauvages
armés de livres pour le carnage
tu brûlais de la même rage
mais qui viendra à ton secours
les fous sont-ils fous pour toujours
tu t’asilais à pleins poisons
à pleine perte de ton nom
à chiens hurlés de déraison
pour être à toi seul plus nombreux
que les cravates des messieurs
qui puent l’argent et sont heureux
mais qui viendra à ton secours
la vie aussi est un vautour
et tu as grandi vers le bas
une lézarde derrière toi
un boulet d’ombre au bout des bras
tu as cassé l’œuf attendu
vécu comme un mort dépendu
perdu le monde rien de plus
mais qui viendra à ton secours
le temps qu’il te reste est bien court
il faudra blanchir le palais
la nuit n’est plus ce qu’elle était
quand elle était ton plus beau jouet
et si le jour est l’adversaire
tu joueras aux jeux de la guerre
dissimulé dans la lumière
mais qui viendra à ton secours
quand tu sortiras de la tour
revivre au ras de la poussière
sans espérance ni colère
rempli d’orage et nécessaire
et oublier le vieux hibou
la voix gercée du manitou
la suffisance de la boue
mais qui viendra à ton secours
si ton courage est sans bravoure
et puis baiser l’Éthiopie
entre ses cuisses attendries
t’en humecter le cœur aussi
méticuleusement aimer
le pays roux de sa beauté
le privilège d’être humilié
mais qui viendra à ton secours
te délivrer de ton amour
13:00 Publié dans L'huile minuit / (d)cd | Lien permanent | Commentaires (0)