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07.12.2015

Parlez-moi d'amour

Paroles & Musique : Jean Lenoir

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10.11.2015

Rien à dire

 

j’ai répudié la reine / et fait taire les sirènes / qui pourrait me séduire / je n’ai plus rien à dire

j’ai cassé les icônes / les statues aux yeux jaunes / rien ne peut plus me nuire / je n’ai plus rien à dire

qu’ont-ils fait de mes livres / mon beau jardin de givre / j’ai perdu mon empire / je n’ai plus rien à dire

la maison du silence / est pleine de l’absence / qu’on veille ou bien qu’on dorme / elle n’a jamais de forme / et c’est sans importance / mais pendant que j’y pense / il me faut te le dire / je n’ai plus rien à dire

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09.11.2015

Comme un poète

 

je suis un sans abri fiscal / je ne m’en porte pas plus mal / c’est normal d’être anormal / au temps du temps du Grand Chacal

je dis que mon nom est nombreux / et je dis que je suis de ceux / qui gagnent à jouer un autre jeu / que le jeu qu’on veut jouer pour eux

j’ai dansé comme une oriflamme / au-dessus de l’organigramme / j’ai vu les maîtres moi madame / les tuer était mon programme

enivre-moi délivre-moi / de mes livres et de mes émois / que mon savoir me laisse froid / que ma blessure me fasse roi

je veux mourir comme je vis / dans la langue dans laquelle je chie / sans drapeau si ce n’est celui / de ton collant noir dans la nuit

j’ai le temps d’étreindre le feu / pour mourir jeune je suis trop vieux / et si E = mc 2 / pourquoi aurais-je besoin d’un dieu

je sais que plus c’est moins mieux c’est / et que pour vivre je vivrai / les mains vides et libre et léger / comme un poète sans papiers

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31.10.2015

Les regrets de la belle heaulmière

 

le front ridé, les cheveulx gris, / les sourcilz cheuz, les yeulx estainctz, / qui faisoient regars et ris, / dont maintz marchans furent attaincts ; / c’est d’humaine beauté l’yssues ! / les bras courts et les mains contraictes, / les espaulles toutes bossues ; / mammelles, quoy ! toutes retraictes.

ainsi le bon temps regretons / entre nous, povres vieilles sottes, / assises bas, à croppetons, / tout en ung tas comme pelottes, / à petit feu de chenevottes, / tost allumées, tost estainctes ; / et jadis fumes si mignottes !... / ainsi en prend à maintz et maintes.

quand me regarde toute nue, / et je me voy si très-changée, / povre, seiche, mesgre, menue, / je suis presque toute enragée. / ha ! vieillesse felonne et fière, / pourquoy m’as si tost abatue ? / que me tient que je ne me fière, / et qu’à ce coup je ne me tue.

Texte : François Villon / Adaptation : Serge Viau

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17.09.2015

Dis-lui d'attendre encore

 

et ceci s’est passé / comme passent les années / et toi tu es resté

le vent peut-il te dire / s’il y a un avenir / pour tous ces souvenirs

la vieille valise est vide / tu y mettras tes rides / vivre est un homicide

mais si la ville est noire / tu peux reprendre espoir / il va neiger ce soir

il va neiger ce soir / tu peux reprendre espoir / la nuit comme un habit / te tient au chaud ici / il reste une bouteille / et tu n’as pas sommeil / ce soir

il va neiger ce soir / tu peux reprendre espoir / le ciel tout doucement / va se saigner à blanc / le monde va cesser / tu l’as bien mérité / ce soir

et ceci passera / et rien ne restera / ni la neige ni toi

le vent peut te le dire / tu n’es qu’un souvenir / qui n’a pas d’avenir

jette la vieille valise / la leçon est apprise / partir n’est pas de mise

mais si tu vois la mort / même si tu as tort / dis-lui d’attendre encore

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28.08.2015

Tu ne peux me vaincre

 

je suis petit et je suis pâle / mes rêves ne sont que des râles / je ne suis pas beau je suis pire / je suis l’étranger dans l’empire

faut-il te le dire / faut-il t’en convaincre / tu peux me détruire / tu ne peux me vaincre

je vis dans l’ombre de mon ombre / j’ai vu la tyrannie du nombre / j’ai le sourire d’une blessure/ et la mémoire d’une armure

faut-il te le dire / faut-il t’en convaincre / tu peux me détruire / tu ne peux me vaincre

j’ai des mains à faire peur aux bagues / des yeux couleur de terrain vague / je veux le masque et le silence / je veux le secret et l’absence

c’est comme une parade molle / où tombent tous ceux qui s’envolent / mais même jeté à genoux / je remets le monde debout

faut-il te le dire / faut-il t’en convaincre / tu peux me détruire / tu ne peux me vaincre / tu ne peux me vaincre

 

14.08.2015

Printemps noir

 

c’est la Pologne à tous les jours / c’est la jaunisse dans l’abat-jour / les femmes sont froides la bière est chaude / l’espoir est en prison pour fraude

il n’y a pas de poésie / pas d’enfer pas de paradis / rien que le matin et le soir / rien que moi et le printemps noir

comment commencer à finir / comment lire le livre à délire / être entrepreneur en désastres / et savoir dérégler les astres

tue d’abord l’ombre des oiseaux / en tuant le soleil là-haut / je l’ai écrit sur le trottoir / sous la lune du printemps noir

une peau de chambre une cigarette / ça se prend et puis ça se jette / et que le cœur mange sa cendre / et que l’amour aille se pendre

le monde sera fermé demain / le bonheur ne vaudra plus rien / qu’il pleuve ou qu’il tombe des rasoirs / ce sera toujours le printemps noir

19.05.2015

Chien d'écrivain / 1er juillet

18.05.2015

31.12.14

 

j’ai connu Miss toutes les nuits & tous les matins cette semaine / je crois qu’elle est triste elle aussi / elle n’a pas plus d’épaisseur qu’un elfe sans racines / elle ne tient à rien qu’à l’air du temps qui glisse sur elle / sa béance où je me précipite chaque fois comme un kamikaze fou me donne le vertige / on dirait qu’elle n’a pas de fond, qu’il n’y a rien au fond d’elle / comme c’est agréable pour l’homme que de pouvoir éjaculer des myriades d’angelots mort-nés dans le ventre désert de toutes ces jeunes & jolies femmes chimiquement stérilisées sans craindre de les voir ressusciter quelques mois plus tard / comme c’est agréable d’être aussi prodigieusement sexué & fertile & de ne pas se reproduire / comme c’est agréable de ne faire que jouer de son sexe dans une grande métropole moderne remplie d’animaux hautement civilisés & problématiques & béants & vides

17.05.2015

Le monde merveilleux des insectes

Je n'ai jamais dit qu'il n'y a rien d'intéressant à dire au sujet des femmes, qu'il n'y a qu'à dresser des listes, à collectionner des prénoms.