16.06.2014
La Dame blanche
s'il fallait vivre pour la beauté
tu pourrais vivre une éternité
sans jamais te sentir humilié
mais avec le temps tu croiras voir
au crépuscule sur un trottoir
la Dame blanche qui marche drapée de noir
la petite épouse t'attend chez toi
comptant ton temps sûre de son droit
assise dans l'ombre elle ne bouge pas
elle tisse tes rides entre ses doigts
avec le long fil de tes pas
la Dame blanche ne rate jamais sa proie
je l'entends qui danse dans la pyramide
je sais qu'elle règne sur l'Atlantide
nos cathédrales sont ses vaisseaux humides
est-elle le ventriloque de Dieu
est-elle l'une des filles du feu
la Dame blanche a-t-elle la clé ouvrant les cieux
le jour où j'irai déposer
mes armes rouges à ses pieds
la Dame blanche me rira-t-elle au nez
13:00 Publié dans C'est sale autour du trou / (d)cd | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poésie, poésie québécoise, serge viau, littérature, musique
Les commentaires sont fermés.