18.05.2014
Encore et malgré tout gentleman
Je n’ai jamais dit : « Si Madame veut bien passer au bestiaire… »
13:00 Publié dans Je n'ai jamais dit ça (Oeuvre orange) | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poésie, poésie québécoise, serge viau, littérature, musique
17.05.2014
Mortadelles / Tableau 19
13:00 Publié dans Mortadelles (Tableaux) | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poésie, poésie québécoise, serge viau, littérature, musique
16.05.2014
Le cirque est dans la ville (oyez oyez)
des marchandes de peau
des messieurs en jarretelles
des femmes placebos
des dompteurs de rebelles
un vieux pape fluo
un rat nommé Raël
la barbe de Castro
un saint dans une poubelle
le cirque est dans la ville
oyez oyez
un fou dans un palace
un roi à quatre pattes
un visage à deux faces
un bandit en cravate
des idoles rapaces
des suceurs de savates
des fabricants de crasse
des dormeurs acrobates
le cirque est dans la ville
venez venez
des bouffons volatiles
sur les écrans bleutés
des morts cousus de fil
dans des sweat-shops dorées
des zombies bien dociles
dressés dans la mosquée
des anges pédophiles
debout sur un clavier
le cirque est dans la ville
entrez entrez
nul besoin de penser
les chevaux vont danser
les masques vont parler
approchez approchez
un million d’Iroquois
le doigt sur la gâchette
cent milliards de Chinois
qui marchent à la baguette
douze Afrique aux abois
en habit de squelette
un Yankee sur le toit
qui danse la claquette
le cirque est dans la ville
oyez oyez
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15.05.2014
Chronique Économie, 1
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14.05.2014
Le dernier métro
j’ai pris le dernier des métros
avec la formule et l’anneau
le tonnerre tonnait dans mon dos
desperados esclaves rois
ils étaient mille autour de moi
ça sentait la peur et le rat
Caligula et Kadhafi
Nabuchodonosor aussi
allaient danser au paradis
dans le dernier des métros
Leni Riefenstahl et la bonne
pleuraient avec Eva Perón
et la putain de Babylone
ce sont les chiennes du pouvoir
catins cousues d’or et de gloire
leurs mains sont rouges leur cœur est noir
dans leur ventre l’héritier dort
on jettera l’enfant dehors
on les pendra avec les porcs
dans le dernier des métros
le prophète est en camisole
ses banquiers boivent du pétrole
il parle le kalachnikov
il a lu le livre d’Adolf
Montezuma vend de la poudre
pour acheter le dé à coudre
où mettre le maïs à moudre
monsieur Cortés qui veut son bien
lui dit je connais le chemin
que doivent suivre tous les tiens
qu’ils s’en retournent à l’endroit
d’où ils sont venus autrefois
qu’ils retraversent le détroit
dans le dernier des métros
le kamikaze veut s’éclater
George Bush est terrorisé
Kennedy se sent abattu
l’avenir ici est défendu
et Brad a dit c’est du joli
et tout le monde a souri
sauf le grand seigneur du parti
il possédait la solution
pour sauver le monde pour de bon
son ennemi avait un nom
avec ses dents faire des lingots
des abat-jour avec sa peau
et du savon avec ses os
dans le dernier des métros
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13.05.2014
Autoportrait, 3
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12.05.2014
L'aval des rapides
ils vivent bien tranquilles
leurs maisons sont des îles
leur ville est l’archipel
des sans mémoire ma belle
et plus rien n’est réel
la reine Jeanne est celle
qui règne en ma fenêtre
ils ne sont plus les maîtres
naufragée mon enfance
j’appelle la démence
la vie est si languide
en aval des rapides
ni patrie ni famille
ni or ni pacotille
je veux l’encre et la plume
et m’habiller de brumes
je vais faire une tête
et faire sa conquête
que danse mon algèbre
debout dans la ténèbre
et j’irai m’ivrogner
pour remplir mes souliers
tout est trop plein de vide
en aval des rapides
des yeux de mescaline
ça vaut bien l’Argentine
le meilleur est le pire
si vivre est sans délire
le monde est ce que j’ose
la nuit la neige est rose
dans la cour de l’école
je suis Rimbaud je vole
non jamais je le jure
mûrir comme un vieux mur
je n’aurai pas de rides
en aval des rapides
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11.05.2014
Mortadelles / Tableau 20
13:01 Publié dans Mortadelles (Tableaux) | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poésie, poésie québécoise, serge viau, littérature, musique
10.05.2014
En avant dondi dondaine
en avant dondi dondaine
en avant dondi dondan
et m’en allant m’y promener
à si beau temps et mois de mai
y rencontra trois capitaines
en avant dondi dondaine
en avant dondi dondan
y rencontra trois capitaines
ardents farauds pleins de bedaine
et me disa holà jeunesse
en avant dondi dondaine
en avant dondi dondan
et me disa holà jeunesse
tu avas bien coquines fesses
et ta prunelle est brune et tendre
en avant dondi dondaine
en avant dondi dondan
et ta prunelle est brune et tendre
ah je voudrions bien te prendre
mignon viens donc au bois joli
en avant dondi dondaine
en avant dondi dondan
mignon viens donc au bois joli
ma bouche a goût de ton épi
et me saisit à pleines veines
en avant dondi dondaine
en avant dondi dondan
et me saisit à pleines veines
et me força à grande peine
tout contre terre à hurle vent
en avant dondi dondaine
en avant dondi dondan
tout contre terre à hurle vent
je m’agrandis passa le temps
les rechercha têtu de haine
en avant dondi dondaine
en avant dondi dondan
les rechercha têtu de haine
planta ma lame en la bedaine
du premier que j’ava trouvé
en avant dondi dondaine
en avant dondi dondan
du premier que j’ava trouvé
m’arriva le second damné
lui trancha le membre maudit
en avant dondi dondaine
en avant dondi dondan
lui trancha le membre maudit
et le dernier encore en vie
l’estrangla à très forte chaîne
en avant dondi dondaine
en avant dondi dondan
l’estrangla à très forte chaîne
et le pendit en haut le chêne
que soit dit que justice règne
en avant dondi dondaine
en avant dondi dondan
que soit dit que justice règne
aussi loin que se tient la lune
et que soit sue mon infortune
en avant dondi dondaine
en avant dondi dondan
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09.05.2014
Chien d'écrivain / 3 juillet (1)
13:00 Publié dans La nébuleuse du crabe | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poésie, poésie québécoise, serge viau, littérature, musique