12.05.2014
L'aval des rapides
ils vivent bien tranquilles
leurs maisons sont des îles
leur ville est l’archipel
des sans mémoire ma belle
et plus rien n’est réel
la reine Jeanne est celle
qui règne en ma fenêtre
ils ne sont plus les maîtres
naufragée mon enfance
j’appelle la démence
la vie est si languide
en aval des rapides
ni patrie ni famille
ni or ni pacotille
je veux l’encre et la plume
et m’habiller de brumes
je vais faire une tête
et faire sa conquête
que danse mon algèbre
debout dans la ténèbre
et j’irai m’ivrogner
pour remplir mes souliers
tout est trop plein de vide
en aval des rapides
des yeux de mescaline
ça vaut bien l’Argentine
le meilleur est le pire
si vivre est sans délire
le monde est ce que j’ose
la nuit la neige est rose
dans la cour de l’école
je suis Rimbaud je vole
non jamais je le jure
mûrir comme un vieux mur
je n’aurai pas de rides
en aval des rapides
13:00 Publié dans L'huile minuit / (d)cd | Lien permanent | Commentaires (0)
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