Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

21.05.2014

Le tribunal des jours / 26-12-77

20.05.2014

Chien d'écrivain / 4 décembre

 

passager des années jaunes

lépreux des heures

momie d’ulcères

lichen en croûte

orphelin de Dieu

blême sans fond

avocat gauche

suri à blanc

boudin du tendre

pantin de grabat

miroir pour riens

quand tu ne ris pas

tu pues des pieds

tu sens la mort

et la vie te nuit

quand tu ne meurs pas

tu bandes à mort

arbre à couilles

ogre-grappe

jubilant

géant monstre

vert écume

quand tu ne bandes pas

tu m’écris

en manque de viols

tu m’écris

pour faire un malheur

pour faire un malheur

pour faire un malheur

pour faire un malheur

pour faire un malheur

pour faire un malheur

pour faire un malheur

pour faire un malheur

19.05.2014

Chien d'écrivain / 4 décembre

 

Caméra / Réalisation : Robert Laplante

18.05.2014

Encore et malgré tout gentleman

Je n’ai jamais dit : « Si Madame veut bien passer au bestiaire… »

17.05.2014

Mortadelles / Tableau 19

Mortadelles -- Tableau 19.jpg

16.05.2014

Le cirque est dans la ville (oyez oyez)

 

des marchandes de peau

des messieurs en jarretelles

des femmes placebos

des dompteurs de rebelles

un vieux pape fluo

un rat nommé Raël

la barbe de Castro

un saint dans une poubelle

le cirque est dans la ville

oyez oyez

 

un fou dans un palace

un roi à quatre pattes

un visage à deux faces

un bandit en cravate

des idoles rapaces

des suceurs de savates

des fabricants de crasse

des dormeurs acrobates

le cirque est dans la ville

venez venez

 

des bouffons volatiles

sur les écrans bleutés

des morts cousus de fil

dans des sweat-shops dorées

des zombies bien dociles

dressés dans la mosquée

des anges pédophiles

debout sur un clavier

le cirque est dans la ville

entrez entrez

 

nul besoin de penser

les chevaux vont danser

les masques vont parler

approchez approchez

 

un million d’Iroquois

le doigt sur la gâchette

cent milliards de Chinois

qui marchent à la baguette

douze Afrique aux abois

en habit de squelette

un Yankee sur le toit

qui danse la claquette

le cirque est dans la ville

oyez oyez

15.05.2014

Chronique Économie, 1

14.05.2014

Le dernier métro

 

j’ai pris le dernier des métros

avec la formule et l’anneau

le tonnerre tonnait dans mon dos

desperados esclaves rois

ils étaient mille autour de moi

ça sentait la peur et le rat

Caligula et Kadhafi

Nabuchodonosor aussi

allaient danser au paradis

dans le dernier des métros

 

Leni Riefenstahl et la bonne

pleuraient avec Eva Perón

et la putain de Babylone

ce sont les chiennes du pouvoir

catins cousues d’or et de gloire

leurs mains sont rouges leur cœur est noir

dans leur ventre l’héritier dort

on jettera l’enfant dehors

on les pendra avec les porcs

dans le dernier des métros

 

le prophète est en camisole

ses banquiers boivent du pétrole

il parle le kalachnikov

il a lu le livre d’Adolf

 

Montezuma vend de la poudre

pour acheter le dé à coudre

où mettre le maïs à moudre

monsieur Cortés qui veut son bien

lui dit je connais le chemin

que doivent suivre tous les tiens

qu’ils s’en retournent à l’endroit

d’où ils sont venus autrefois

qu’ils retraversent le détroit

dans le dernier des métros

 

le kamikaze veut s’éclater

George Bush est terrorisé

Kennedy se sent abattu

l’avenir ici est défendu

 

et Brad a dit c’est du joli

et tout le monde a souri

sauf le grand seigneur du parti

il possédait la solution

pour sauver le monde pour de bon

son ennemi avait un nom

avec ses dents faire des lingots

des abat-jour avec sa peau

et du savon avec ses os

dans le dernier des métros

13.05.2014

Autoportrait, 3

Autoportrait, 3.jpg

12.05.2014

L'aval des rapides

 

ils vivent bien tranquilles

leurs maisons sont des îles

leur ville est l’archipel

des sans mémoire ma belle

 

et plus rien n’est réel

la reine Jeanne est celle

qui règne en ma fenêtre

ils ne sont plus les maîtres

 

naufragée mon enfance

j’appelle la démence

la vie est si languide

en aval des rapides

 

ni patrie ni famille

ni or ni pacotille

je veux l’encre et la plume

et m’habiller de brumes

 

je vais faire une tête

et faire sa conquête

que danse mon algèbre

debout dans la ténèbre

 

et j’irai m’ivrogner

pour remplir mes souliers

tout est trop plein de vide

en aval des rapides

 

des yeux de mescaline

ça vaut bien l’Argentine

le meilleur est le pire

si vivre est sans délire

 

le monde est ce que j’ose

la nuit la neige est rose

dans la cour de l’école

je suis Rimbaud je vole

 

non jamais je le jure

mûrir comme un vieux mur

je n’aurai pas de rides

en aval des rapides