19.04.2014
La maison de l'amour
il te faudra le plus long des couteaux
pour toucher mon cœur
et que tu tiennes tête au ciel longtemps
pour être ma sœur
si tu viens me voir un jour
dans la maison de l’amour
personne ne s’est jamais assis
de ce côté-ci de mon verre
mais qui pourra jamais prêter
son visage à mon frère
le roi est seul dans la cour
derrière la maison de l’amour
je porte en moi le poids de mille enfants
qui n’ont pas pu naître
ils tueraient leur père juste pour voir
la mer par la fenêtre
s’ils avaient droit de séjour
dans la maison de l’amour
ce que tu prends ne t’appartient
que le temps que tu tends ta main
mais donne ton âme à mes chiens et tu verras
ils te la rendront bien
si tu viens me voir un jour
dans la maison de l’amour
oh viens me voir un jour
dans la maison de l’amour
13:00 Publié dans C'est sale autour du trou / (d)cd | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poésie, poésie québécoise, serge viau, littérature, musique
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